Dernière exposition en cours à la Maison de la Culture du Japon à Paris, L’art des charpentiers japonais s’intéresse de nouveau à l’architecture si spécifique du Japon. Cette exposition s’intéresse à trois domaines particuliers de la charpenterie japonaise : les charpentiers du sacré, du style purement japonais et ceux spécialisés dans l’assemblage du bois. A voir jusqu’au 27 janvier 2024.
Au Japon, il y’a différentes sortes de charpentiers, au sein même de ce corps de métier, daiku en langue japonaise ! C’est ce que vous démontre la nouvelle exposition proposée par la MCJP depuis quelques semaines, intitulée L’art des charpentiers japonais. Il y est ainsi expliqué aux visiteurs qu’il y’a différents métiers selon le type de charpenterie : le charpentier spécialisé dans la construction des lieux sacrés tels que temples et sanctuaires dit dômiya-daiku, celui spécialisé dans la construction des pavillons de thé et autres bâtiments de ce style dit sukiya-daiku, et enfin le charpentier dédié à l’assemblage des pièces de bois sans clous ni vis ou kigumi dont on découvre qu’il existe de nombreuses formes d’assemblage (ou la version grand format du kumiko, ce dernier étant une forme de kigumi !).


Il était très intéressant d’admirer de différentes choses dans la grande salle d’exposition de cette institution. Si la MCJP a tendance à exposer très régulièrement des estampes (vous en trouverez tout de même dans cette exposition !), tableaux, sculptures ou récemment des maquettes architecturales, ici dans L’art des charpentiers japonais sont exposés des pièces de charpenterie : une reconstitution complète d’un pavillon du thé de Kyôto, un somptueux paravent en kumiko, des assemblages de bois…. Et puis bien sûr, il y’a tout un mur consacré à exposer les différents ustensiles des charpentiers ! C’est donc tout un savoir-faire traditionnel qui est mis en avant, et dont on constate, en dépit des constructions neuves croissantes de buildings modernes notamment dans la capitale japonaise, qu’il est bien ancré dans la culture japonaise.



Ce que j’ai vraiment aimé, et qui est interactif, c’est le présentoir situé à l’entrée de l’exposition vous permettant de voir et surtout sentir les différentes sortes de bois japonais utilisés et sélectionnés par les charpentiers japonais, et vous remarquerez que chacun de ces bois a sa propre identité olfactive. Surtout, le bois hinoki a véritablement une senteur plus qu’identifiable. A mon sens, c’est vraiment une odeur que j’associe au Japon, ses bâtiments traditionnels, ou ses onsen. Quelle nostalgie j’ai pu ressentir en respirant ce doux parfum de bois de cyprès !

- L’art des charpentiers japonais, du 17 octobre 2023 au 27 janvier 2024 (fermeture annuelle pour les vacances de Noël à prévoir), à la Maison de la Culture du Japon à Paris, 101 quai Jacques Chirac 75015 Paris. En entrée libre.
