L’ancienne membre des Morning Musume. avait quitté le groupe d’Idoles après la révélation de sa relation avec un acteur par la presse à scandales en 2005. La chanteuse et animatrice revient sur son expérience au sein du groupe.
Mari YAGUCHI, ancienne Morning Musume. a confié au cours d’une émission de télévision avoir subi de nombreuses scènes de harcèlement par des fans lorsqu’elle faisait partie du girslband. Elle explique qu’elle se faisait toucher par des hommes, des fans, qui n’hésitaient pas à toucher sa poitrine, ses fesses voire son entrejambe sans qui quiconque n’intervienne pour les empêcher ou pour la défendre durant 3 ans, d’autant que ces actes répréhensibles étaient très rapides ne lui laissant pas non plus le temps de réagir. Cet aveu de Mari YAGUCHI relance la question de la condition de travail des Idols japonaises ou du moins des femmes travaillant dans le secteur du divertissement. Ainsi l’ancienne Miss International Ikumi YOSHIMATSU (élue en 2012) expliquait avoir refusé d’être représentée par une des importantes agences de talents, liés aux yakuza, préférant être à son compte pour obtenir des contrats publicitaires durant son mandat de Miss. Conséquence, Ikumi YOSHIMATSU a subi nombreuses scènes de harcèlement moral et de racket financier de la part de ces agences. Si elle a enregistré quelques-unes de ces scènes d’intimidation et porté plainte ensuite, il n’y a pas eu de suites sur cette affaire, du moins pas dans les médias. Mais cette affaire dénote bien d’une rigidité dans le secteur de l’entertainement. Car de même, les Idols sont tenues, par contrat, de ne pas avoir de relation amoureuse au cours de leur carrière. C’est un rang, un statut qui ne vous le permet pas, afin de demeurer un pur produit fantasmé, -mais c’est encore une situation bien spécifique que d’être une Idol. Minami MINIGESHI du groupe AKB48 est un de ces exemples. Souvenez-vous, elle avait été forcée de s’humilier en s’excusant publiquement après s’être rasée la tête, un acte de contrition qu’elle aurait fait d’elle-même pour rester au sein du groupe, car la presse à scandale avait révélé qu’elle était en couple. Mais une ancienne vedette de la chanson, Noriko SAKAI aka Nori-P, vient de déclarer qu’il était possible de survivre à des humiliations pareilles et relativise. Cette dernière était très célèbre au Japon jusqu’à son arrestation et sa condamnation en 2009 pour consommation et possession de drogues. Cette sombre affaire met fin à sa carrière, mais après une cure de désintoxication et une peine de prison avec sursis elle annonce son intention de revenir sur scène, par le biais du théâtre en 2012 et ce retour est un succès, montrant que les fans sont capables d’oublier et de pardonner. Noriko SAKAI estime alors que ce n’est pas qu’une question de sexe, mais plutôt d’erreurs, expliquant qu’au Japon si on fait une erreur, qu’on soit homme ou femme, on sera jugé dessus.
Certes, mais dans le cas de la chanteuse Becky qui a scandalisé le pays au début de l’année, il s’avère que la jeune star a vu sa carrière démolie à cause de la révélation de sa liaison avec le musicien Enon KAWATANI. Ce dernier, pourtant jeune marié, n’a subi aucune critique des fans ou des médias, à l’instar de Becky envers qui les médias n’ont vraiment pas été tendres. Preuve qu’il y a encore un long chemin à parcourir avant que les femmes ne soient les égales des hommes.
Source : Jpopasia, Japan Times, France 24, Libération.
Photo : blog de Mari Yaguchi