Le tome 2 arrivant mi- novembre aux éditions Doki Doki, c’est l’occasion de faire un review du tome 1 de « les Six Destinées » de Sayuki qui nous a laissé l’envie de vite découvrir la suite.
Résumé : « Pour sauver un être cher, il faut être prêt à tous les sacrifices ! ». C’est malheureusement ce que va apprendre le jeune Miroku. Ce dernier est un jeune garçon qui s’ennuie et qui ne supporte pas les contraintes, et accidentellement un soir il provoque la libération de Sutoku, le roi des Gedô, des créatures néfastes pour les humains. Un accident aux conséquences dévastatrices pour Miroku qui perd alors sa mère et voit impuissant sa sœur se transformer en démon. Miroku lui-même est transformé en Gedô mais cette transformation sera-t-elle une force pour sauver sa petite sœur ?
Titre : Les Six Destinées
Auteur et dessinateur: Sayuki
Genre : Shônen
Editeur : Doki Doki
Date de sortie du tome 1: 7 septembre 2016
Date de sortie du tome 2: 19 novembre 2016
Public : Tous publics
Où : tous les points de ventes habituels
L’avis de Yuuki K.
En septembre, j’avais rédigé un article sur la sélection mangas de la rentrée ! Je dois aujourd’hui reconnaître qu’un manga m’avait échappé et aurait dû y figurer. Vous comprenez donc que « les Six Destinées » est un réel coup de cœur, du moins le scénario de ce tome 1 est super en étant rempli d’actions et rappellera probablement chez certain la trame de « Fullmetal Alchemist ». Alors bien sûr c’est dans l’attente de cette suite qu’est rédigé ce review, cela signifie aussi que peut-être les tomes suivants nous emballeront moins, mais j’espère que la saga, une fois complète, comptera parmi les grandes sagas shônen qui auront fait vibrer ses lecteurs. En effet, « les Six Destinées » revisite le folklore japonais tout en mêlant les sentiments de l’enfance et le passage abrupte à l’âge adulte, ici représenté par le « péché » commis accidentellement par Miroku. On peut aisément rapprocher cette faute au péché originel, car une fois que Miroku réalise ce qu’il a fait, peu importe les conséquences en devenant lui-même Gedô de son plein gré, cela lui fait ouvrir les yeux : il comprend que sa mère, malgré une apparente rigueur avec lui, qu’elle l’aimait, et surtout il aime sa sœur, et sa faute a eu des conséquences sur elle alors qu’elle n’y est pour rien. Ainsi cela nous rapproche donc de « Fullmetal Alchemist » et son pitch de départ où les deux héros, les frères Elric, avaient commis la faute la plus grave en alchimie, soit tenter de ressusciter un mort causant des dommages irréparables (ou presque) aux deux jeunes orphelins. Loin de se laisser abattre, Edward Elric fait alors tout pour sauver d’abord son petit frère et retrouver leurs corps. Dans « les Six Destinées », c’est le même principe, Miroku se responsabilise une fois la faute commise et fera tout pour réparer celle-ci, mais pourtant l’histoire est différente. L’univers déjà, puisqu’ici l’univers se déroule dans un Japon dont on ne connaît pas vraiment la période, où les créatures fantastiques sont présentes d’entrée de jeu avec à leur tête l’ennemi n°1, le roi des démons, qui semble vouloir anéantir toute l’humanité, et dont les seuls protecteurs sont réunis dans un clan, Rikudô.
Extrait « les Six Destinées » © 2015 SAYUKI / KADOKAWA CORPORATION
Et cet univers c’est un autre aspect apprécié, puisque « les Six Destinées » revisitent le bouddhisme, une des principales religions du Japon. D’ailleurs le titre rappelle justement les six voies de la réincarnation de cette religion et dont 6 protagonistes du clan Rikudô en sont chacun les gardiens. Destinée divine, destinée belliqueuse… chacun d’entre eux détient un pouvoir suivant la destinée choisie et se pose alors la question de comment Sayuki, l’auteur, va développer les histoires de ces gardiens et quelle est l’étendue de leurs pouvoirs, dont on a pu voir qu’un petit aperçu dans ce premier tome ! Se mêle également dans ce manga le folklore japonais, avec l’apparition des Gedô, ressemblant aux descriptions des Tengu, ces divinités japonaises. Ces monstres sont l’ennemi avec à sa tête un puissant démon, celui qu’a réveillé Miroku. Mais bien sûr comme seuls les bons mangas savent si bien faire, le héros malgré sa transformation en ennemi, ne se laissera pas abattre et influencer par sa nouvelle condition, bien au contraire puisqu’il se servira de sa condition pour sa cause et anéantir les Gedô ! Enfin, c’est son objectif. A ce sujet, la scène du réveil de Sutoku s’accompagne d’un évènement dramatique, qui permet de découvrir que la famille de Miroku et le roi des démons sont liés, les premiers ayant été ceux qui ont scellé le démon. Miroku est-il influencé par ce lien, bien qu’il n’ait pas été au courant auparavant ? Et est-ce pour cette raison qu’il peut contrôler sa transformation ou est-ce parce qu’il l’a choisi ? Quant à Hifumi, parviendra-t-elle à conserver son humanité ou finira-t-elle par se confronter à son frère ? Drame, humour, insolence, folklore, émotions, deux jeunes héros malgré eux, « les Six Destinées » contient de nombreux ingrédients pour plaire aux lecteurs de mangas.
Extrait « les Six Destinées » © 2015 SAYUKI / KADOKAWA CORPORATION
De Sayuki, l’auteur et dessinateur de ce manga, on ne sait pas grand chose si ce n’est qu’il s’agit ici du premier manga de cet auteur à être publié en France et qu’au Japon, seuls 3 tomes ont été publiés à ce jour. Mais ce premier titre se dévore grâce à un enchaînement d’évènements et dont les dessins aux traits vifs soulignent l’action. On attend plus que le volume 2 prévu lui pour le 19 novembre !
Photo : extrait de couverture du tome 1 « les Six Destinées » © 2015 SAYUKI / KADOKAWA CORPORATION