Les RAIHO-SHIN, patrimoine culturel immatériel de l’humanité

L’UNESCO a ajouté le 29 novembre dernier 21 nouveaux éléments dans la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Parmi ces nouveaux inscrits, un rituel japonais : le Raiho-shin.

Ce rituel folklorique japonais a, pour reprendre la définition de l’UNESCO, « pour origine la croyance populaire selon laquelle des divinités du monde extérieur, les Raiho-shin, rendent visite aux communautés et inaugurent la nouvelle année ou la nouvelle saison pour garantir bonheur et bonne fortune ». Ritualisé dans tout le Japon, du Tôhôku à Okinawa, il est néanmoins pratiqué avec quelques différences selon la région. Cependant, le principe demeure similaire quelle que soit la localisation : des adultes se déguisent avec des costumes traditionnels composés de vêtements, souvent de paille, et d’un masque effrayant et visitent les maisons des habitants pour effrayer les enfants et vérifier que ces derniers ont été sages durant l’année écoulée ! Pour terminer le rituel, le kami (ou dieu ou divinité) se fait offrir par la famille du mochi et du saké et s’en va après avoir donné sa bénédiction, ou selon d’autres pratiques quitte la maison après avoir offert du mochi aux enfants pour assurer leur bonne santé pour l’année à venir. Et si le Raiho-shin est pratiqué chaque année, selon les localités, cette visite marque le début d’un changement de saison mais elle est surtout réalisée lors du Nouvel An, généralement le 31 décembre.  Ce n’est donc pas qu’un unique rituel mais bien un ensemble de rituels similaires réunis sous le nom de Raiho-shin qui vient d’être inscrit dans cette liste représentative du patrimoine culturel de l’humanité, aux côtés d’autres pratiques comme la danse mooba de Zambie ou le reggae jamaïcain. Pour le Japon, il s’agit au total de 10 rituels  issus de 8 départements  comme l’Oga no Namahage de la péninsule d’Oga dans le département d’Akita, le Suneka de la région du Tôhôku, le Paantou de Miyakojima du département d’Okinawa, ou encore le Koshikijima no Toshidon du département de Kagoshima, qui avait déjà été inscrit seul sur la liste de l’UNESCO en 2009.

 

La liste représentative du patrimoine culturel de l’humanité de l’UNESCO contient des pratiques, des savoir-faire, des traditions orales ou des expression vivantes toujours pratiquées de nos jours. Transmises de génération en génération, renforçant un lien de communauté, elles sont fragiles face à un monde globalisé. Pourtant, ces pratiques sont le reflet d’une communauté ou d’un groupe minoritaire et sont tout aussi importants que les monuments et les œuvres d’art inscrits comme patrimoine mondial à l’UNESCO.

 

 

Sources : UNESCO officiel, France Culture, Kyodo News.

Photo : Yoshihama no Suneka via UNESCO ©Agency for Cultural Affairs

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