Il y a un an, disparaissait Tiphaine VERON

Le 29 juillet 2018, Tiphaine VERON disparaissait à Nikkô. Depuis, elle n’a toujours pas été retrouvée. Sa famille s’est rendue à Nikkô, un après sa disparition, pour organiser un rassemblement pour la jeune femme.

Tiphaine VERON, française âgée de 36 ans et originaire de Poitiers, était partie seule en voyage au Japon. Arrivée le 27 juillet 2018 dans le pays, elle y avait prévu un séjour de trois semaines. Le lendemain, comme prévu dans son itinéraire, elle s’était rendue dans la ville de Nikkô, département de Tochigi, pour deux nuits réservées dans une maison d’hôte. Mais le 29 juillet, elle serait sortie pour visiter la ville mais n’a plus jamais donné signe de vie. Le 30 juillet, le propriétaire de la maison d’hôte signalait sa disparition auprès de la police. La famille arrivait quelques jours après au Japon afin de participer aux recherches, mais la police suspecte une disparition volontaire, un suicide ou un accident, la jeune femme étant sujette à des crises d’épilepsie. Il faut dire aussi que la veille de sa disparition, une tempête s’était abattue dans la région et le lendemain, certains chemins étaient considérés comme dangereux. Mais la famille de Tiphaine VERON réfute la thèse de la disparition volontaire. La jeune femme avait laissé dans sa chambre son passeport et toutes ses affaires. Mais la police locale refuse d’envisager une piste criminelle. La famille de la disparue a déploré le manque de moyens mis en œuvre pour retrouver Tiphaine VERON, au point que sa mère a écrit une lettre au Président de la République française. Plusieurs recherches d’ampleur sont effectuées dans la ville mais rien n’y fait, la jeune femme demeure introuvable. L’enquête stagne et, le 17 octobre, à l’occasion de la visite de Shinzô ABE en France, Sybille VERON, soeur de la disparue et journaliste, interpellait Emmanuel MACRON à l’Elysée. Malgré des recherches de grande ampleur effectuées par la police japonaise, aucun indice n’est trouvé. En France, le tribunal de Poitiers a fini par ouvrir une enquête pour enlèvement et séquestration, précisant qu’il n’y avait pas lieu de favoriser la piste criminelle mais que cette formule était privilégiée afin d’inciter la police japonaise à collaborer. Car la famille estimait un manque de coopération entre la police japonaise et la police française. Surtout, elle réclame depuis longtemps les relevés téléphoniques et l’accès à la géolocalisation de son téléphone afin de suivre la jeune femme se trouvait le jour de sa disparition mais la police japonaise a toujours refusé de délivrer un mandat pour exiger ces informations à l’opérateur téléphonique. La famille française se retrouve confrontée à une méthode d’enquête propre au Japon, où la police refuse d’envisager la piste criminelle sans aucun indice. Malgré ces difficultés, la jeune femme n’est pas oubliée à Nikkô grâce au soutien de locaux. Nous avions pu constater nous-même la présence d’affiche à plusieurs endroits dans la ville, lors de notre visite de Nikkô en avril dernier. D’ailleurs, quelques semaines après notre départ, le frère et la soeur de Tiphaine VERON arrivaient dans la ville pour effectuer des recherches avec des professionnels français du secourisme en milieu difficile et isolé grâce à un financement personnel et un financement participatif. Sans succès, si ce n’est qu’aucun indice n’a été trouvé. C’est ce qui semble indiquer qu’il ne s’agit pas d’un accident, autrement des indices de son passage voire son corps aurait été découvert. Un mois plus tard, des policiers français s’envolaient sur place pour obtenir le dossier complet de l’enquête sur la disparition de la femme, au soulagement de la famille. Mais il faudra attendre le mois de septembre pour en découvrir le contenu qui doit être traduit. En attendant, la disparition de Tiphaine VERON demeure, encore un an après, une véritable énigme.

 

Ce dimanche, la famille de Tiphaine VERON se trouvait à Nikkô et organisait un rassemblement devant la gare pour que leur fille et soeur ne soit pas oubliée. Une manière également pour la famille de la disparue de remercier les locaux pour leur aide. Elle a alors annoncé qu’une nouvelle recherche sera effectuée par  un ONG japonaise avec une brigade cynophile, début août. Si la thèse de l’enlèvement est envisagée, sa famille continue de garder l’espoir de retrouver un jour Tiphaine en vie mais la crainte de ne jamais découvrir la vérité est également présente.

 

 

Sources : France 3 Régions, France Inter, Slate, 20 Minutes.

Photo : via la page Facebook @missing.tiphaineveron

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