Au Japon, il est assez rare, lorsque vous êtes tatoués, de pouvoir les exhiber en public. C’est surtout le cas dans les bains publics. Bientôt, tatoués ou pas, vous pourrez tous profiter des onsen, presque partout au Japon !
Jusqu’ici, les japonais avaient tendance à considérer que le tatouage était un truc de yakuza, la mafia du pays. Une idée plutôt « récente », qui a émergé après la Seconde guerre mondiale, puisque les mentalités autour du tatouage ont évolué au cours de l’Histoire du pays car, puisque par exemple, durant l’ère Meiji (1868-1912) le tatouage était interdit par la loi. C’est ainsi que de nos jours, même pour un touriste étranger, si celui-ci est tatoué et quand bien même le tatouage est microscopique, il est rare qu’il soit accepté dans un onsen. Malgré une certaine souplesse dans certains lieux, et notamment dans la capitale, sur ce sujet, il restait encore difficile pour les touristes tatoués de profiter des bains publics japonais. D’après un sondage réalisé en juin dernier par l’Agence du Tourisme du Japon auprès de ryokans et stations de onsen, seuls 31% toléraient la présence de touristes tatoués. Désormais, la mentalité semble évoluer au Japon et ce, de la part des professionnels des onsen. En effet, vu l’augmentation du nombre de touristes ces derniers temps et au regard d’une volonté du pays de miser sur le tourisme et avec l’arrivée des Jeux Olympiques de 2020, une tolérance se profile à l’égard des tatoués étrangers afin de ne pas priver ces derniers de la découverte des onsen. Mais ce n’est pas pour autant que vous pourrez exhiber vos tatouages ! Un certain nombre d’établissements de onsen va dorénavant proposer à l’attention des touristes, des patchs, leur permettant de recouvrir le tatouage. Une solution alternative qui s’explique par le fait que les japonais demeurent assez frileux en ce qui concerne la présence de personnes tatouées dans les bains publics. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle quelques établissements persisteront à refuser des clients tatoués, même des touristes étrangers, afin de respecter leurs habitués.
En revanche ces patchs seront payants, environ 200 yens. Sachez donc, que si vous ne voulez pas payer votre patch, vous avez une autre astuce qui consiste à recouvrir votre tatouage par un pansement, si tant est que votre tatouage ne recouvre pas une grande partie voire l’intégralité de votre corps ! Quoiqu’il en soit, le mieux est de vous renseigner avant votre départ afin de vous éviter toute déception.
Sources photo : Wikipédia et Asahi Shimbun