La première formation supérieure pour devenir mangaka va être proposée dès septembre prochain à Toulouse, et les inscriptions sont ouvertes.
Cela fait plusieurs mois que l’ouverture de l’Ecole Internationale de Manga et de l’Animation fait du bruit. C’est désormais officiel, en septembre 2016, l’EIMA va ouvrir ses portes pour proposer des formations professionnelles à ceux qui souhaitent devenir mangaka. Mais les créateurs de l’EIMA ne vous seront probablement pas inconnus, puisqu’il s’agit de l’équipe de l’école de loisir Toulouse Manga, qui proposait des formations rapides depuis 2012 pour assouvir sa passion. Partant du constat que de plus en plus de français étaient intéressés pour se lancer dans le manga, Toulouse Manga accueille 250 élèves, mais aussi que davantage de mangas hybrides apparaissaient dans le paysage de la bande dessinée, un cursus professionnalisant est désormais disponible à tous ceux souhaitant travailler dans ce domaine, sous la direction de Claire PELIER, avec l’aide de Chiharu NAKASHIMA, mangaka. Les éditeurs étant de plus en plus intéressés par la publication de ces mangas dessinés par des français, ils sont également à la recherche de nouveaux dessinateurs. Ainsi, il est à parier davantage d’échanges franco-japonais dans le secteur de la bande-dessinée, surtout que les formations proposeront également des cours de japonais et d’anglais, sans oublier que ce seront des mangaka venus du Japon qui enseigneront aux élèves. En effet, et selon les mots même de la directrice rapportés dans un quotidien, ce serait « le gouvernement japonais [qui souhaite] développer le manga à l’étranger » (in 20minutes, « Toulouse: Une école internationale de manga ouvrira à la rentrée 2016 » par N. Stival). Toulouse Manga est par ailleurs l’école française représentant l’Ecole Mondiale du Manga d’Eiji OTSUKA (auteur entre autres de « MPD Psycho », « Léviathan »). Et afin de donner encore plus de chance aux nouveaux venus, l’EIMA proposera aussi une mise à niveau, la « prépa’EIMA » pour leur permettre de mieux s’adapter à la formation continue. Ce n’est cependant pas qu’une formation pour devenir mangaka, puisque la formation vous destine également à être un chara-designer ou encore à travailler dans l’animation. Un autre des atouts de cette école est surtout de garder une dimension humaine puisque chaque classe n’accueillera que 15 étudiants en classe préparatoire et de 20 à 25 étudiants en cursus licence, permettant alors un meilleur encadrement, en atteste aussi les stages de professionnalisation proposés tout au long du cursus. De plus, vous n’avez pas besoin d’être diplômé pour vous inscrire, les seules conditions étant « une forte motivation, de la persévérance et un engagement sans faille » et d’avoir plus de 16 ans. Et si les tarifs d’inscription sont équivalents à ceux d’une école supérieure, sachez que l’EIMA offre des bourses au mérite.
Ce n’est pas la première école professionalisante de mangaka à ouvrir en France, il en existe déjà officiellement deux depuis quelques années, toutefois il est intéressant de constater la forte demande d’œuvres hybrides mais aussi et surtout la volonté du Japon à vouloir étendre la puissance du manga en dehors de son territoire, signe que le manga n’est pas mort.
EIMA
36 allée de Barcelone
31200 Toulouse
Plus d’informations : http://www.eima.school/
Photos : site officiel
Illustration : Tony VALENTE, « Radiant », Ankama.