Un quotidien britannique a affirmé hier que le Japon a versé des pots-de-vin en vue d’obtenir les Jeux Olympiques de 2020. Le Japon a formellement nié aujourd’hui toute accusation de corruption.
Le monde du sport est de nouveau ébranlé. C’est le quotidien britannique The Guardian qui a publié un article ce mercredi, affirmant que l’équipe en charge de promouvoir la candidature de Tokyo avait versé la somme de 1,3 million d’euros en 2013 vers un compte bancaire situé à Singapour. Une accusation démentie par les organisateurs des Jeux à Tokyo, et soutenu par le gouvernement en atteste la conférence de presse ce jour du Secrétaire général du gouvernement japonais, Yoshihide SUGA. Ce dernier a alors déclaré que la candidature de Tokyo avait été faite dans les règles de l’art et concernant le versement, le Secrétaire général a soutenu n’avoir aucune information sur ce sujet tout en prenant soin d’ajouter que si la France souhaitait enquêter dessus, le Japon se tenait prêt à coopérer. En effet, si la France ouvre une enquête c’est en raison des soupçons de liens entre ces pots-de vin et l’ancien président de l’IAAF (Association internationale des fédérations d’athlétisme) et ancien membre du CIO (Comité International Olympique), Lamine DIACK. Selon The Guardian, le compte qui a perçu le versement appartiendrait au fils de Lamine DIACK.
Schéma représentant les différentes connexions dans ces soupçons de corruption, source : The Guardian
Or l’ancien président de l’IAAF fait l’objet d’une enquête par le Parquet national financier et est déjà mis en examen pour corruption depuis fin 2015. Depuis lors, la Justice française a des soupçons quant à l’attribution des J.O. 2020 à Tokyo, soupçons relancés suite à la publication de l’article du quotidien britannique. Déjà en mars dernier, cette enquête révélait que Lamine DIACK avait soutenu Istanbul pour accueillir les J.O. de 2020 mais avait changé d’avis quand un investisseur japonais a signé un contrat avec l’IAAF, que DIACK dirigeait alors.
Mais Tokyo n’est pas la seule ville accueillant les Jeux Olympiques et dont on soupçonne une corruption, puisque Rio, qui les accueille cet été, est également concernée.
Source : The Guardian.
Photo : logos des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020.