Alors que l’exposition consacrée à ARAKI prend fin ce jour, s’est déroulé hier une performance inattendue de l’artiste féministe Deborah de Robertis, provoquant la fermeture du musée.
L’oeuvre d’ARAKI a tendance à être considérée comme étant sulfureuse, et pourtant ce n’est pas ça qui a provoqué la fermeture du musée Guimet, qui accueille sa rétrospective jusqu’au 5 septembre. Ce dimanche 4 septembre, une performance imprévue de la part de Deborah de ROBERTIS a visiblement été saluée par les visiteurs présents mais n’a pas été au goût du musée Guimet ! Cette artiste est connue pour ses performances où elle se met à nu, au sens propre du terme, notamment elle avait exhibé son sexe en mai 2014 devant « L’Origine du monde » de Gustave COURBET suite à quoi la sécurité du musée d’Orsay l’avait mise dehors. Cette fois-ci, elle est venue au musée Guimet nue, vêtue seulement d’un léger haut de kimono et dévorant une pastèque les cuisses ouvertes, au milieu des photographies d’ARAKI. Cette performance se prêtait ainsi plutôt bien à l’esprit des œuvres du photographe, des visiteurs assistant au spectacle pensant même que c’était organisé par l’institution. Pourtant Deborah de ROBERTIS a été mise dehors, et le musée a été également évacué par la même occasion. L’artiste, dont le motif de ses happenings est entre autres une critique de notre société, considère que cette dernière est hypocrite face à la nudité et le sexe alors qu’ils sont largement représentés en image, célébrés dans l’Art ou alors utilisés à des fins commerciales. La rétrospective ARAKI s’est ainsi achevée par un coup d’éclat, que le musée l’ait voulu ou pas.
Sources : La Dépêche, 20 Minutes.
Photo : Twitter @louvrepourtous