Lors du 45ème Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, a été remis pour la première fois le Prix Konishi de la meilleure traduction d’un manga en français. Le lauréat de cette première édition : Sébastien LUDMANN pour « Golden Kamui ».
10 titres avaient été sélectionnés pour cette première édition du Prix Konishi pour la meilleure traduction de manga japonais en français. Un nouveau prix, biannuel, créé par la Fondation Konishi, qui récompensait jusqu’ici les meilleures traductions d’œuvres littéraires franco-japonaises. Si la fondation a lancé la création de ce nouveau prix, en partenariat avec l’Ambassade du Japon en France, c’est au regard de l’importance du travail de traduction dans la transmission de la culture japonaise. A l’approche de Japonismes 2018, destiné à célébrer les 160 ans de relations entre la France et le Japon, et avec plus de 1 500 tomes de manga traduits chaque année du japonais au français correspondant à 40% des bandes dessinées publiées sur notre territoire, la France demeurant le 2ème marché mondial du manga, la création d’un prix récompensant le travail des traducteurs est pleinement justifiée, participant alors à une meilleure reconnaissance d’un métier indispensable et pourtant peu valorisé. Pour cette première édition, le jury composé de Stéphane BEAUJEAN, directeur artistique du festival d’Angoulême, de Patrick HONNORÉ, traducteur littéraire en japonais, de Karyn NISHIMURA POUPÉE, journaliste correspondante de l’AFP au Japon et autrice, de Claude LEBLANC , rédacteur en chef de Zoom Japon et de Stéphane FERRAND, consultant et ancien directeur éditorial de Glénat Manga, a décerné le Prix Konishi pour la traduction de manga japonais en français à Sébastien LUDMANN pour le travail réalisé sur le manga « Golden Kamui » de Satoru NODA, dont le 9ème tome est paru en décembre 2017 chez Ki-oon. Pour rappel, « Golden Kamui » suit les aventures de Saichi Sugimoto dans une chasse au trésor des Aïnous au début du XXème siècle sur l’île d’Hokkaido. Contenant du vocabulaire aïnou, le travail de traduction aurait pu être des plus complexes pour Sébastien LUDMANN, mais celui-ci explique sur le site du Prix Konishi avoir réussi à relever le défi, exprimant au passage avoir « [appris] une langue nouvelle » tout en découvrant « une culture incroyablement riche » et pour ces raisons, le lauréat remercie « Golden Kamui » ! Outre la traduction du manga de Satoru NODA, Sébastien LUDMANN a également travaillé sur la traduction de « Hanada » de Makoto ISSHIKI, de « Kasane, la voleuse de visage » de Daruma MATSUURA (tous deux aux éditions Ki-oon), ou encore « Bloody Delinquent Girl Chainsaw » de Rei MIKAMOTO (Akata).
Les 10 titres en compétition, que vous pouvez découvrir ci-dessus, sélectionnés selon la condition qu’ils aient été publiés en France entre octobre 2015 et septembre 2017, ont fait l’objet d’une exposition à Angoulême durant le festival, mais seront présentés également à Paris à la Maison de la Culture du Japon jusqu’au 3 février ; et pour l’occasion une conférence s’y tiendra ce 30 janvier en présence du lauréat du Prix Konishi de la traduction de manga japonais en français (annoncé comme complet).
« Les mots dans les bulles », exposition dans le hall de la MCJP en accès libre, du 30 janvier au 3 février 2018.
Source et visuel: site officiel Prix Konishi manga.