Depuis le 1er octobre 2018, une nouvelle taxe a fait son apparition à Kyôto qui concerne tant les Japonais que les touristes étrangers. La ville devient ainsi la 3ème destination japonaise à imposer une taxe de séjour.
Depuis quelques jours, les visiteurs séjournant au moins une nuit à Kyôto se sont peut-être rendus compte d’un montant supplémentaire à payer sur la facture ! La ville de Kyôto avait voté en novembre 2017 en faveur d’une taxe de séjour sur toutes locations d’ hébergements de la ville. Une taxe votée en raison du nombre de touristes qui ne cesse d’augmenter au Japon. En 2017, le pays a accueilli près de 29 millions de visiteurs venus des pays étrangers. A Kyôto, le flux de visiteurs japonais comme étrangers demeurant au moins une nuit dans l’ancienne capitale impériale s’élevait à plus de 15 millions. Mais face à ce boom du tourisme, les habitants locaux s’étaient plaints évoquant la pollution touristique, due aux comportements parfois non respectueux des touristes, en atteste le guide des bonnes manières en plusieurs langues, Akimahen, lancé en 2015. D’un autre côté, Kyôto fait face au manque de logements touristiques face à une demande croissante ou encore de transports trop bondés. Afin de permettre le financement de l’entretien de la ville, l’amélioration de ses infrastructures ou encore la lutte contre les minpaku (ou location de logements privés) non déclarés, Kyôto a ainsi voté pour l’application d’une nouvelle taxe de séjour ! Elle rejoint ainsi le département d’Ôsaka et la métropole de Tôkyô qui imposaient déjà une taxe de séjour (ou shukuhakuzei ). La taxe de séjour de ces départements ne concerne néanmoins qu’une partie des touristes. Si vous séjournez dans un hôtel ou dans un ryokan à Tôkyô dont la nuit coûte plus de 10 000 yens, soit environ 76€ selon le taux de change de ce jour, par personne, vous devrez payer une taxe de 100 yens, soit environ 76cts, par nuit et par personne. Si votre logement coûte plus de 15 000 yens, soit environ 114€, par nuit et par personne, vous devrez vous acquitter d’une taxe de 200 yens, soit environ 1,50€, par nuit et par occupant. Pareil que le département d’Ôsaka, excepté que ce dernier ajoute un autre pallier avec une taxe de 300 yens, soit 2,28€, pour toute nuit dans un hébergement coûtant plus de de 20 000 yens, soit plus de 150€ environ, par personne et par nuit.
Kyôto propose quant à elle un système différent de Tôkyô ou du département d’Ôsaka car la nouvelle taxe de séjour proposée concerne tous les touristes désirant séjourner au moins une nuit dans la ville. Et il ne s’agit pas que des hôtels et des ryokan car les minpaku sont également concernés, comprendre donc les Airbnb ou tout autre logement chez l’habitant contre rémunération. Seuls les voyages scolaires sont dispensés de payer cette taxe. Voici ce que vous devrez régler en plus si vous comptez vous rendre dans la capitale culturelle du Japon :
– nuitée coûtant moins de 20 000 yens (150€ environ) par personne : 200 yens (1,50€ env.) par nuit et par personne
– nuitée coûtant entre 20 000 yens à 49 999 yens (380€ env.) par personne : 500 yens (3,80€ env.) par nuit et par personne
– nuitée coûtant plus de 50 000 yens (plus de 380€) par personne : 1 000 yens (7,60€env.) par nuit et par personne
Si vous ne réservez pas directement par l’hôtel, le ryokan ou directement par le propriétaire et passez par des intermédiaires et que vous payez votre séjour en avance, attention alors à vérifier si vous vous êtes déjà acquitté de cette taxe !
Sources : Asahi Shimbun, Go Tokyo, JNTO, Kyoto shukuhakuzei.
Photo : Fushimi Inari Taisha à Kyôto ©DB