Le 72ème Festival de Cannes a débuté hier soir. Pour cette édition 2019, quatre films japonais seront présentés, non pas en compétition officielle mais dans d’autres sélections, dont « Hatsukoi » de Takashi MIIKE pour la Quinzaine des Réalisateurs.
Il n’y a aucun film du Japon présenté en compétition à Cannes cette année, donc aucune chance de voir une Palme d’or ou autres récompenses prestigieuses attribuées à un Japonais contrairement à l’édition 2018. Il faudra se tourner vers la sélection de Cannes Classiques pour la projection d’un film japonais. Il s’agit d’un film datant de 1958, « Hakujaden » de Yabushita TAIJI.
Synopsis officiel de « Hakujaden » : Le premier film d’animation japonais entièrement colorisé produit par Toei Doga Studio (maintenant Toei Animation), une compagnie qui attira l’attention à l’époque, au Japon mais aussi partout dans le monde. La création du film prit deux ans, réalisé par une équipe de dessinateur talentueux sous la supervision du président de Toei, Hiroshi Okawa. Inspiré du célèbre conte chinois « La légende du serpent blanc », une histoire d’amour entre Bai Niang, un serpent blanc prenant une apparence humaine et un jeune homme appelé Xu Xian.
« First Love » de Takashi Miike, via Quinzaine des réalisateurs.
En revanche, il y a trois films présentés en sélection parallèle, notamment avec la Quinzaine des Réalisateurs. Côté long-métrage, c’est le cas de « Hatsukoi » (ou « First Love ») de Takashi MIIKE.
Synopsis officiel de « Hatsukoi » : Une nuit à Tokyo, nous suivons Leo, un jeune boxeur, qui rencontre son « premier amour », Monica, une callgirl toxicomane restée innocente. Leo ne sait pas grand chose et Monica est involontairement impliquée dans un trafic de drogue. Toute la nuit, un policier corrompu, un yakuza, son ennemi juré et une tueuse envoyée par les triades chinoises, vont les poursuivre. Tous ces destins s’entremêlent dans le style spectaculaire de Miike, anarchique et divertissant.
Du côté des courts-métrages, il y’a « Grand Bouquet » de Nao YOSHIGAI.
Synopsis officiel de « Grand Bouquet » : Une femme sans défense affronte un « objet noir » d’une grande puissance. « L’objet noir » la questionne et bien qu’elle connaisse les réponses, elle ne parvient pas à répondre à voix haute. Au pied du mur, elle commence à vomir de magnifiques fleurs colorées au lieu de parler.
« Tenzo » de Katsuya Tomita ©全国曹洞宗青年会 via Semaine de la Critique
Enfin, dans la Semaine de la Critique, autre sélection parallèle du Festival de Cannes, il sera diffusé « Tenzo » de Katsuya TOMITA. Un réalisateur non méconnu du public français, qui avait pu découvrir « Bangkok Nites » lors du Festival de cinéma japonais contemporain Kinotayo en 2017 et qui avait obtenu le Prix du Jury.
Synopsis officiel de « Tenzo » : Face à la crise sociale, Chiken, bonze bouddhiste, s’investit dans plusieurs activités, comme le soutien téléphonique aux suicidaires, à son temple de Yamanashi. À Fukushima, son vieux camarade Ryûgyô, dont le temple a été ravagé par le tsunami, vit dans un préfabriqué et travaille sur les chantiers.
A noter également le retour du Pavillon du Japon au Village International du festival et d’un stand japonais au Marché du film de Cannes. Ce dernier est la principale occasion pour les producteurs japonais de trouver des distributeurs pour diffuser des films japonais à l’étranger, et entres autres en France. Parmi les nombreux films proposés au marché international se trouvent notamment le film d’horreur « Sadako » de Hideo NAKATA, la comédie adaptée d’un manga « Back Street Girls : Gokudols » de Keinosuke HARA, le drame « The Promised Land » de Takahisa ZEZE ou encore le thriller dramatique « 12 Suicidal Teens » de Yukihiko TSUTSUMI.
Sources : JCS, sites officiels Festival de Cannes, Quinzaine des Réalisateurs et Semaine de la critique.
Photo : « Grand Bouquet » de Nao YOSHIGAI ©Nao Yoshigai via Quinzaine des réalisateurs.