L’écrivain Haruki MURAKAMI a créé un fond de soutien aux victimes des séismes qui ont ébranlé la préfecture de Kumamoto.
D’ordinaire très discret, l’auteur Haruki MURAKAMI, très inquiet de la situation, a pris la parole en s’associant au magazine CREA pour annoncer le 19 avril la création d’un fond appelé « CREA ‘Surume fund’ Kumamoto » destiné à aider les victimes des deux séismes qui ont secoué la préfecture de Kumamoto la semaine passée et dont le bilan se dresse à ce jour 48 morts, 2 personnes disparues et 1160 blessés. Ce fond est appelé « Surume » en référence à une spécialité japonaise, les calamars séchés servis très appréciés en apéritif ou en en-cas et dont la consistance en bouche est caoutchouteuse. L’auteur explique ainsi que tel le surume, que l’on met du temps à mâcher, le fond d’aide est destiné à apporter du réconfort petit à petit mais sur du long terme. Ce n’est pas par hasard qu’Haruki MURAKAMI s’est associé au magazine CREA pour mettre en place ce fond d’aide, puisqu’en juin 2015, l’auteur de « Underground » ou encore « Kafka sur le rivage » s’était rendu à Kumamoto afin de rapporter son récit de voyage pour le magazine. Mais ce n’est pas la première fois que MURAKAMI s’engage et souvent il s’exprime publiquement lorsqu’il y a des évènements dramatiques ou quand des évènements le touchent particulièrement. C’était déjà le cas après la catastrophe du 11 mars 2011, et aussi ailleurs dans le monde comme après les attentats qui avaient frappé Boston en 2013 lors du Marathon, le romancier pratiquant lui-même la course. Haruki MURAKAMI n’est pas la seule personnalité japonaise à s’engager pour les victimes des tremblements de terre de la préfecture de Kumamoto. Hikaru UTADA propose de reverser une partie des ventes de son dernier single et le mangaka de « Ashita no Joe », Tetsuya CHIBA a invité ses confrères à réaliser des illustrations d’encouragement avec la mascotte de la préfecture Kumamon.
Illustration de Testuya CHIBA, source compte Twitter @kazenoyouni_pj
Source : Asahi Shimbun, Culturebox France TV.
Photo : Culturebox France TV