Après les révélations d’un scandale financier et plusieurs semaines de suspens et de pressions politiques, Yoichi MASUZOE vient de remettre sa démission.

Il refusait cette option depuis la révélation de l’utilisation de fonds publics pour dépenses abusives voire personnelle, mais aussi les affaires liées aux Jeux Olympiques de Tokyo. Cette fois Yoichi MASUZOE a présenté sa démission alors qu’il devait faire face à une motion de défiance, une démission qui sera effective le 21 juin.  Cela faisait plusieurs semaines que 9 partis adverses réclamaient sa démission en raison du scandale financier, bien que ces dépenses ne soient pas illégales, elles étaient considérées comme inappropriées, y compris par le parti libéral démocrate qui l’avait toujours soutenu jusque-là,  c’était d’ailleurs pour des raisons de financement trouble que le prédécesseur de Yoichi MASUZOE avait aussi démissionné. Et si même Shinzo ABE ne le soutient plus, c’est entre autre par inquiétude pour les élections de la Chambre Haute qui vont se dérouler en juillet, mais aussi au vu des soupçons de corruption dans l’attribution  des Jeux Olympiques de 2022, sur lequel la France enquête. Elu en 201 et devant garder son poste jusqu’en 2018, les premières réactions de Yoichi MASUZOE suite à l’annonce de la démission exprimaient justement son inquiétude au sujet de l’impact de cette démission sur les Jeux Olympiques, pensant que « il n’est pas approprié de tenir des élections avant les Jeux Olympiques de Rio » qui doivent débuter en août.

La prochaine élection pour élire le nouveau gouverneur devrait se dérouler fin juillet ou début août, soit dans un délai de 50 jours après la démission de Yoichi MASUZOE. Problème : ce dernier devait se rendre à Rio de Janeiro lors des Jeux Olympiques pour y recevoir le drapeau olympique en qualité de représentant de la prochaine ville organisatrice. Qui donc pour le remplacer ?

Source : Le Point, The Japan Times.

Photo :Huffington Post.