Tomber malade, ça peut arriver n’importe quand. Même quand on est en vacances. Mais lorsqu’on se trouve loin de chez soi, et qu’on ne parle pas vraiment voire pas du tout la langue du pays où il nous arrive un pépin de santé, comment faire ? Quelques petites astuces !
Quand on vit en France, et qu’on doit aller à l’hôpital, on sait d’avance que ce ne sera pas une partie de plaisir tant on devine un temps d’attente assez long, quelque soit le moment de la journée ! Au Japon, c’est une toute autre histoire, surtout à 5h du matin. Une partie de notre équipe qui se trouvait au Japon cet été a pu expérimenter les joies d’aller en urgence à l’hôpital et malgré la barrière de la langue, il s’avère que l’examen médical aura duré en tout et pour tout 45 minutes, règlement des frais médicaux inclus. Mais cela semble avoir été un coup de chance, puisque en vérité il semble que, hors urgences, les hôpitaux sont pleins dès les heures officielles d’ouverture (soit 7h du matin) !
*Note aux lecteurs : la visite à l’hôpital a été faite par nos propres moyens et non par l’intermédiaire de pompiers ou de l’équivalent du SAMU, qui soit dit en passant, si vous appelez le 119 pour obtenir une ambulance sachez que le service sera gratuit, mais vous dépendrez des places dans les hôpitaux et pourriez être baladé dans la ville un certain temps avant d’avoir une place. Et l’hôpital avait été prévenu de notre arrivée grâce aux bons soins du personnel de l’hôtel dans lequel nous étions logés.
Une fois arrivé à l’hôpital, c’est là que ça commence à se gâter pour nous touristes étrangers, parlant très peu le japonais, les bases ne permettant pas vraiment d’expliquer nos maux, ni de décrire les douleurs. Or, constat, le personnel médical du pays, même à Tokyo, parlent peu l’anglais, en tout cas pas suffisamment pour qu’ils saisissent l’intégralité du problème. Dans tous les cas, si vous n’avez que l’anglais pour vous faire comprendre, parlez-le lentement. Alors heureusement nous nous étions préparés avec quelques termes compréhensibles décrivant nos problèmes de santé, ce qui a facilité les choses. Pour le reste, la prise de température et la prise de tension, et quelques examens physiques simples, c’est exactement la même chose que chez votre médecin généraliste.
Mais pour vous qui, peut-être, ne sauriez vous débrouiller en japonais, voire même en anglais, plusieurs options s’offrent à vous : la disposition d’un dictionnaire franco-japonais physique, électronique ou en application sur votre smartphone. C’est la solution simple pour ceux dont le niveau en japonais permet de se débrouiller. Sinon l’Ambassade de France au Japon offre des guides, l’un en pdf que vous retrouverez ci-dessous contenant des phrases déjà traduites pour exprimer certains problèmes médicaux, ainsi que d’autres conseils tels qu’une liste de médecins pouvant parler en plusieurs langues dont le français, ou encore l’Ambassade conseille une application pour smartphone pour vous permettre de décrire votre problème de santé au médecin japonais. Appelée « Universal Doctor Speaker », cette application gratuite peut vous être utile tant au Japon que n’importe où dans le monde !
Enfin la visite médicale achevée, vous êtes invités à patienter le temps que l’on vous prépare votre traitement si besoin est, et enfin la facture… qui pourrait s’avérer salée si votre assurance maladie n’est pas valide lors de vos voyages à l’étranger. Quoiqu’il en soit, après paiement, les hôpitaux japonais peuvent accepter a priori toutes les cartes de paiement internationales, vous aurez une facture en japonais, dont vous pouvez obtenir une version en anglais pour tenter de vous faire rembourser à votre retour en France. En bonus, vous gagnez en souvenir une carte médicale japonaise, qui contiendra votre historique médical au Japon et vos informations de base, l’équivalent de notre chère carte vitale, sans le droit au remboursement bien sûr !
Photo : ©Japan FM 2016