Qui n’a jamais été incommodé par l’odeur corporelle de son voisin ? Au Japon, cela semble devenu un sujet de société au point où des formations sont proposées pour y remédier.
C’est le géant de la télécommunication Softbank qui a organisé un séminaire, et qui a communiqué dessus, et c’est sur une idée de Mandom, un groupe de cosmétique et de produits d’hygiène qui détient entre autres la marque Gatsby, pour 40 de ses employés afin de comprendre les causes de la mauvaise odeur corporelle et y remédier. En cause notamment, l’odeur de cigarette, de transpiration mais aussi l’abus de parfum ! Cela peut sembler étonnant, mais dans un pays comme le Japon où l’hygiène est roi et où la notion de harcèlement peut prendre de sacrées proportions, cela ne l’est pas tant que ça. En effet, le but est d’éviter d’incommoder le plus possible son entourage sur son lieu de travail. Car c’est bien l’odeur qui a été citée parmi les premières causes de dérangement par des salariés interrogés en ce sens. Parmi les autres causes ont été évoqués le harcèlement pour boire, soit « l’obligation » d’aller boire avec ses collègues, ou encore le harcèlement pour chanter au karaoké. Cela peut donc paraître très étrange de notre point de vue d’occidentaux, mais pourtant, au regard de la société japonaise, où on doit se conformer aux normes sociales sans déranger autrui, ces plaintes sont finalement compréhensibles. Pour autant, on ne peut pointer du doigt la personne responsable de ce « harcèlement », qu’il soit d’ordre olfactif, tout comme il y est difficile de refuser un verre entre collègues ou chanter au karaoké. C’est donc pour cette raison que Mandom propose des séminaires tel que celui-ci, afin d’apprendre aux employés à « réguler » sa propre odeur en en comprenant le fonctionnement et ainsi ne plus déranger olfactivement ses collègues ! De quoi lutter contre les odeurs fortes en douceur, en revanche on ne sait si des formations similaires pour apprendre aux salariés d’éviter de harceler ses collègues pour boire ou pour aller au karaoké existent, voire même à apprendre à dire non.
Sources : The Japan Times, GQ, The Telegraph.
Photo : Salarymen in Tokyo, ©Gabriel Synnaeve – source Wikimedia Commons.