Le vendredi 13 juillet dernier, au lendemain de l’inauguration de Japonismes 2018, des startups françaises et japonaises étaient au rendez-vous à Station F pour le lancement d’une coopération économique inédite entre la France et le Japon.
Les célébrations des 160 ans d’amitié diplomatique entre la France et le Japon ne sont pas que l’occasion de célébrer la culture japonaise en France, mais aussi de renforcer les liens entre les deux pays à travers de nouvelles coopérations économiques. C’est donc au lendemain de l’inauguration de la saison culturelle Japonismes 2018 qu’a été signé un accord de coopération économique dans les domaines de l’innovation et de l’économie numérique par la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, Delphine GÉNY-STEPHANN, le secrétaire d’État en charge du numérique Mounir MAHJOUBI, côté français, et par le vice-ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie (METI) Yoji MUTO, côté Japon, venu à Paris pour l’occasion. Un mois auparavant, le Japon lançait son programme dédié aux startups japonaises, J-Startup, en résonnance avec la French Tech, initiée dès la fin 2013. J-Startup est alors un programme pour aider la promotion et le développement à l’étranger d’une sélection de 100 startups japonaises.
Le logo de J-Startup apparaît sur l’écran derrière le vice-ministre Yoji Muto ©2018 Japan FM.
C’est ainsi que le 13 juillet a été inaugurée la Soirée Startups franco-japonaises à la Station F en présence du secrétaire d’État français Mounir MAHJOUBI et du ministre japonais Yoji MUTO. Cinq startups japonaises et quatre startups françaises avaient été sélectionnées pour l’occasion pour présenter leurs entreprises. Par exemple côté français, Snips est une entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle et propose un assistant vocal personnalisé, qui, à la différence des autres assistants vocaux, préserve votre vie privée et dont une assistance en japonais a été lancée en juin dernier. Côté japonais, Cyberdyne développe un exosquelette appelé HAL permettant un rétablissement plus rapide pour les personnes à mobilité réduite, par exemple. Cet évènement a été l’occasion pour le ministre japonais d’annoncer que le JETRO, agence relevant du METI et organisateur de l’évènement avec les ministères concernés français et japonais, installera un hub (plateforme d’échange) en France, puisque cet accord bilatéral veut permettre à long terme une collaboration entre les deux pays à travers des programmes de recherches conjoints et des joint venture à l’image de Softbank et Aldebaran pour le robot Pepper (avant le rachat d’Aldebaran par la société japonaise devenant Softbank Robotics) dans le domaine de l’innovation numérique comme le big data ou encore l’intelligence artificielle.
Le robot Pepper présent à la Station F pour interagir avec les invités présents ©2018 Japan FM.
Cyberdyne a offert une démonstration de son exosquelette à la Station F ©2018 Japan FM.
Alors que ce jour est signé à Tôkyô un accord de libre-échange historique entre le Japon et l’Union Européenne, la France semble avoir une relation privilégiée avec le Japon, à travers cet accord bilatéral. Une coopération qui pourrait être très fructueuse pour les deux nations d’autant plus que chacun de ces pays accueillera des rendez-vous essentiels : la France accueillera la prochaine réunion du G7 (été 2019 à Biarritz) et le Japon, le G20 (été 2019 à Ôsaka), durant lesquelles l’économie numérique sera un des sujets centraux.
Photo : Le secrétaire d’État en charge du numérique Mounir Mahjoubi et le vice-ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie Yoji Muto, entourés des représentants des startups présentées à la Station F. ©2018 Japan FM.