Le film d’animation « Okko et les fantômes », sélectionné en compétition lors du dernier Festival d’Annecy, sortira au cinéma en France ce 12 septembre et nous entraîne au cœur d’un ryokan !
« Okko et les fantômes » est le premier long métrage de Kitarô KÔSAKA et marque son retour à la réalisation, quinze ans après le moyen métrage « Nasu, un été andalou ». Par le passé Kitarô KÔSAKA était un animateur du Studio Ghibli collaborant sur de nombreuses productions et il y avait terminé sa carrière là-bas en étant le directeur de l’animation sur « Le Vent se lève ». Pour ce retour à la réalisation, celui qui est considéré comme l’héritier de Hayao MIYAZAKI adapte un livre illustré parpour enfant très populaire au Japon, « Waka okami wa shougakusei ! » de Hiroko REIJO.
Synopsis : Oriko Seki est une jeune fille affectueusement surnommée Okko. Elle se retrouve brutalement orpheline et doit alors vivre auprès de sa grand-mère. Celle-ci tient une auberge traditionnelle dans une station de onsen et Okko décide de l’aider en devenant son apprentie okami. Okko se retrouve aidée par un fantôme !
« Okko et les fantômes » est un film initiatique racontant comment une jeune fille orpheline va grandir et trouver sa place grâce à son apprentissage en tant que waka okami. Si les récits initiatiques sont monnaie courante dans les films d’animation japonais, « Okko et les fantômes » offre une nuance par le biais du personnage principal. Okko a un sens rare de l’abnégation et, en dépit de ce qu’elle vient de traverser, cherche le bonheur des autres plutôt que le sien. Pour être plus précise, c’est à travers le bonheur des autres que la jeune fille s’accomplit !
Extrait du film ©Hiroko Reijo, Asami, KODANSHA / WAKAOKAMI Project
Un autre aspect positif du film est qu’il met en avant plusieurs aspects du Japon traditionnel à travers le lieu où se déroule l’histoire et son folkore comme les yûrei (ou fantôme). « Okko et les fantômes » vous emmène droit dans une station de onsen et plus particulièrement dans une auberge traditionnelle japonaise, un ryokan.
Extrait du film ©Hiroko Reijo, Asami, KODANSHA / WAKAOKAMI Project
Le film ne manque pas ainsi d’évoquer la réalité du travail au sein d’un ryokan et surtout des traits de la mentalité japonaise, comme l’omotenashi. Bien que le Japon traditionnel soit valorisé dans ce film, l’histoire se déroule à notre époque et montre ainsi comment s’adapte la tradition dans le monde moderne. De même, s’il traite principalement d’un ryokan ancien, les ryokan totalement modernisé et bien plus grands ne sont pas mis de côté. Le spectateur peut donc se rendre compte d’un fonctionnement bien différent sans pourtant que le film ne les oppose, intégrant parfaitement cette notion de Japon traditionnel et moderne. Enfin, selon l’autrice du roman Hiroko REIJO, cette adaptation est une réussite puisqu’elle dit de Kitarô KÔSAKA : « il a réussi à donner vie à ce que je voulais transmettre aux lecteurs, avec réalisme, beauté, douceur et une grande fidélité. ».
Illustration originale d’Asami pour le livre « Waka okami wa shougakusei ! »©Hiroko Reijo, Asami, KODANSHA / WAKAOKAMI Project
L’avis de Yuuki K. :
Un agréable film d’animation idéal pour aller au cinéma en famille ! On pourrait penser qu’il s’agit d’un drame, la scène la plus tragique du film se déroulant au début du film mais finalement, le film s’inscrit rapidement dans un registre plus tendre et comique. Pour autant, je n’ai pas pu m’empêcher de sortir mon mouchoir tant certaines scènes sont touchantes mais j’ai également beaucoup ri tout le long du film. Mieux encore, « Okko et les fantômes » a été une invitation à voyager. Le voir m’a donné l’envie de retourner au Japon pour aller droit dans un de ses nombreux ryokan notamment pour déguster les incroyables repas kaiseki et profiter des onsen !
Sortie au cinéma le 12 septembre.
Tous publics à partir de 7 ans.
Photo : Affiche du film ©Hiroko Reijo, Asami, KODANSHA / WAKAOKAMI Project