Une (légère) amélioration dans les inégalités hommes-femmes

Le Forum économique mondial vient de publier son rapport annuel sur les inégalités hommes-femmes dans le monde. Une bonne nouvelle pour le Japon qui fait mieux qu’en 2017 en se hissant… à la 110ème place sur 149.

Le rapport annuel du Global Gender Gap  a été dévoilé. Le Japon qui était en 2017 à la 114ème place sur 144 pays, fait mieux cette année en se hissant à la 110ème place sur 149 pays. Pour réaliser ce classement, la situation est examinée dans 4 domaines : politique, éducation, santé et dans le monde du travail. Pour le Japon, il s’avère que si les inégalités salariales ont globalement diminué par rapport à l’an passé, c’est surtout dans les domaines de l’éducation (égalité dans l’accès à l’éducation) et de la santé (accès aux soins et chance de survie à la naissance) que cette diminution est constatée, respectivement à la 65ème et 41ème place. Au contraire, les écarts se creusent très fortement dans la sphère politique (125ème place) et dans le monde du travail (117ème place). Et ce, en dépit des womenomics prôné par le Premier ministre Shinzô ABE, soit une des grandes stratégies des Abenomics visant à améliorer l’économie nationale ou les recommandations émises en ce sens pour le Japon par le Forum économique mondial dans un rapport public en 2014. Peu surprenant puisqu’au cours des derniers remaniements effectués dans son gouvernement, de moins en moins de femmes en faisaient partie. Il n’y a à ce jour qu’une seule femme ministre dans le gouvernement du Japon : Satsuki KATAYAMA, ministre d’état en charge de la Revitalisation des régions et en charge de l’égalité hommes-femmes. Et au sein du Parlement, la parité est loin d’être respectée puisqu’il n’y a également que 10% de femmes.  C’est donc dans le domaine politique que les inégalités entre hommes et femmes sont les plus importantes. Un écart presque aussi important dans le monde du travail en raison des faibles avancées sur la place des femmes à des postes clés mais aussi sur l’égalité salariale. Là encore, les résultats ne sont pas surprenants au regard des différentes révélations médiatiques sur la condition des femmes japonaises tout au long de l’année comme le #MeToo qui a impacté le Japon dans la sphère politique ou encore le scandale des concours d’entrée en fac de médecine (point n°5).

 

Malgré une amélioration, le Japon demeure mauvais élève car il est le dernier des pays faisant partie du G7 dans ce classement. Et à la création du rapport en 2006, le Japon se situait à la 79ème place du classement sur 115 pays, ne faisant que chuter dans les classements des années suivantes.  La France est plutôt bonne élève, en se plaçant à la 12ème place de ce classement et également en tête parmi les pays composant le G20. Quant au pays le plus paritaire, il s’agit de l’Islande pour la 10ème année consécutive. Une mauvaise nouvelle concernant toutes les femmes dans le monde, puisque ce rapport indique une stagnation de la réduction des inégalités et révèle en conclusion qu’à ce rythme, il faudra 202 ans pour atteindre l’égalité des genres et 108 ans pour atteindre la parité au travail !

 

 

Sources : site officiel Forum économique mondial, Mainichi Shimbun.

Visuel : illustration du rapport Global Gender Gap 2018 via Forum économique mondial

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