Revue de presse de l’actualité de la fin de l’année 2018

La rédaction s’est absentée le temps des fêtes de fin d’année ! Pour autant, l’actualité ne s’est pas arrêtée alors nous vous avons sélectionné et récapitulé cinq informations qui ont fait les gros titres ces dernières semaines.

*Les relations se refroidissent entre le Japon et la Corée du Sud

Le 20 décembre 2018, lors d’un exercice militaire, un destroyer de la Corée du Sud aurait verrouillé son radar de tir sur un avion de patrouille maritime japonais. Huit jours plus tard, une vidéo prise par l’équipage de l’avion est mise en ligne sur internet montrant cet incident justifiant que le Japon exige de la Corée du Sud des excuses et de prendre ses responsabilités. La Corée du Sud nie complètement avoir visé l’avion japonais, expliquant avoir voulu secourir un bateau nord-coréen. Elle dénonce alors une exagération voire une déformation de la vérité de la part du Japon et, après avoir elle aussi dévoilé une vidéo montrant un autre point de vue sur ce qui s’est passé lors de cet exercice, réclame elle aussi des excuses. Mais avec le rapprochement effectué l’an passé entre les deux Corée, une détérioration des relations entre le Japon et la Corée du Sud semblait assez prévisible, comme le prévoyaient des spécialistes japonais en géopolitique lors du colloque « Collaboration entre la France et le Japon en tant qu’acteurs globaux » qui s’était tenu à la MCJP début décembre 2018. D’autant plus que cet incident avait été précédé par une autre forme d’attaque de la Corée du Sud fin octobre. La Cour suprême sud-coréenne avait ainsi ordonné aux sociétés japonaises Sumitomo Metal et Nippon Steel de dédommager les victimes de travail forcé durant la Seconde guerre mondiale, et ce en dépit d’un accord supposé avoir régler ces différends et signé en 1965 entre les deux nations. Evidemment, les deux entreprises ont refusé de verser cette compensation financière.

Sources : Asahi Shimbun, The Japan Times.

 

*Un député fait une déclaration polémique sur les LGBT

 

Katsuei HIRASAWA est un Représentant à la Chambre basse (équivalent aux députés) et membre du Parti Libéral Démocrate. S’il est médiatisé en ce début d’année c’est pour avoir provoqué une polémique au Japon pour avoir dit lors d’un meeting public dans le département de Yamanashi : « Critiquer les LGBT peut causer des problèmes, mais si tout le monde devenait comme eux alors une nation s’effondrerait ». Initialement, il semble que le Représentant se lamentait sur le vieillissement de la population et la baisse de natalité que traverse le pays jusqu’à ce qu’il prononce cette phrase. Un peu après au cours de cette même réunion, il ajoute également ne pas comprendre les municipalités qui émettent les certificats de mariage pour personnes de même sexe comme à Shibuya par exemple. Quelques jours plus tard, il s’est expliqué en déclarant « n’avoir jamais eu l’intention de nier l’existence [des LGBT] », assurant que cette phrase a été prononcée dans un contexte et que « les droits des LGBT devraient être protégés ». Ce n’est pas la première fois qu’une personnalité politique issue du parti au pouvoir à sortir des propos polémiques sur la question des LGBT. Il y a quelques mois (point n°3), deux de ses confrères s’étaient retrouvés médiatisés pour les mêmes raisons. Le Parti Libéral Démocrate avait fini par les rappeler à l’ordre.

Source : Mainichi Shimbun

 

*Carlos GHOSN va pouvoir se défendre

 

Le patron franco-libano-brésilien est toujours en garde à vue dans une prison de Tôkyô depuis son arrestation le 19 novembre 2018. Rappelons que pour l’heure, l’homme a été arrêté, suspecté d’avoir omis de déclarer 5 milliards de yens de revenus dans les bilans annuels de Nissan entre 2010 et 2015, puis de 4 milliards de yens entre 2015 et 2018. Il est également accusé d’avoir créé un fond secret par le biais de l’entreprise japonaise pour compenser ses pertes financières personnelles et d’avoir utilisé Nissan pour signer des contrats avec des distributeurs, par exemple, dirigés ou détenus par ses proches. S’il se trouve toujours en garde à vue, il aurait pu être libéré après 23 jours de garde à vue conformément à la législation japonaise ( une première garde à vue de 72h, prolongeable de 10 jours puis 10 autres jours supplémentaires), mais les autorités ont apporté de nouvelles accusations à la mi-décembre permettant de recommencer le processus et le maintenir 23 jours supplémentaires en détention, soit jusqu’à ce vendredi 11 janvier. Mais grâce à ses avocats et à la constitution japonaise, Carlos GHOSN pourra enfin sortir de son silence imposé et se défendre face à la Cour dès ce mardi 8 janvier et surtout connaître les motifs de sa détention prolongée, mais rien ne garantit que l’homme pourra sortir de prison à l’issue de cette comparution. Or, l’autre alternative pour sortir de prison serait pour les autorités japonaises qu’il reconnaisse sa culpabilité. Problème, le texte qu’on lui demande de signer est rédigé intégralement en japonais, que ne lit pas l’ancien PDG de Nissan. Si Carlos GHOSN ne peut s’exprimer jusqu’à demain, c’est l’un de ses enfants, son fils Anthony, qui a dénoncé pour lui ses conditions de détention (ses avocats ne peuvent accéder au dossier ni assister aux interrogatoires et aucun de ses enfants n’a pu le voir depuis son arrestation) et qui annonce que son père profitera de cette comparution demain pour « se défendre de façon vigoureuse ». Carlos GHOSN et ses avocats disposeront de 10 à 15 minutes pour ce faire.

Source : The Japan Times, France Info.

 

*Nouvelle taxe à régler avant de quitter le Japon

 

Depuis le 7 janvier 2019, chaque voyageur partant du Japon devra s’acquitter d’une taxe de départ équivalent à 1 000 yens (soit environ 8€) ! Que vous utilisiez l’avion ou le bateau pour quitter le pays, tou(te)s les voyageur(se)s, locaux ou étrangers, doivent régler cette taxe en quittant le territoire. L’objectif avec les recettes de cette taxe est d’améliorer les structures, les services  pour mieux accueillir et guider les touristes étrangers. Et avec un record de 30 millions de visiteurs sur 2018, principalement venus des pays voisins du Japon, et ayant toujours l’objectif de 40 millions de visiteurs en 2020, il semble que le gouvernement japonais cherche maintenant à attirer les touristes européens ! Seuls les enfants de moins de 2 ans et les voyageurs en transit pour moins de 24h sont exemptés de cette taxe. Cette taxe est réglée automatiquement en principe lorsque vous achetez un billet d’avion ou pour un bateau au départ du Japon.

Source : NHK

 

*Un guide « tattoo friendly » pour profiter des onsens de Beppu

 

En 2019, le Japon accueillera la Coupe du monde de rugby sur plusieurs sites répartis dans tout le pays. La région du Kyushu accueillera ainsi des matchs à Fukuoka, Kumamoto et Oita. Dans ce dernier département, il y a la station thermale  de Beppu, une des plus réputées du pays pour ses « Enfers ». Mais le Japon n’a pas la réputation d’accueillir à bras ouverts les individus tatoués pour des raisons culturelles. Si l’an dernier le pays avait fait un effort en créant un site sur internet rassemblant les adresses tattoo-friendly, que ce soit dans un ryokan, un onsen, un sentô ou la plage, cette fois c’est la ville de Beppu qui a créé un site pour que les personnes tatouées puissent profiter des bienfaits des onsen. Par respect pour les touristes et principalement les joueurs de rugby venus de pays où le tatouage fait partie de la culture comme par exemple la Nouvelle-Zélande, c’est donc un guide de 100 onsen tattoo-friendly (sur plus de 2000 onsens à Beppu) qui voit le jour proposant une carte indiquant si le onsen accepte les tatoués dans les onsen publics, et/ou dans les onsen privatifs voire uniquement dans les bains de pieds.

Source : The Japan Times, site officiel.

 

Photo : Hatsuhinode sur Shinjuku, Tôkyô en 2018. ©2018 Japan FM.

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